Israël : l’État de trop dans le concert des Nations

28 mars 2024 Patrick Granville

(“L’État de trop” est une citation que j’emprunte au professeur-chercheur Jacques Tarnéro.)

L’acharnement des Hébreux à survivre depuis des millénaires les attache à leurs traditions, leurs lois, leur peuple et leur terre. Des millénaires de foi, de pratique et de liens avec la tradition juive se transmettent ainsi de génération en génération à leurs enfants. Sans doute est là le secret de leur longue existence.

Tous ces peuples qui ont voulu les asservir, de l’antique Égypte à nos jours, ont perdu leurs combats conquérants et se retrouvent momifiés dans des musées. En ces temps modernes, les ennemis héréditaires de ce peuple multimillénaire, ne les menacent plus d’asservissement ou d’avilissement, mais d’effacement, de négation d’existence et de destruction.

Une haine viscérale, plurimillénaire incompréhensible que certains désignent comme de l’antisémitisme qui fut chrétien à l’origine pour devenir ensuite nazi, et islamo-gauchiste de nos jours. Même une légion d’experts occidentaux en sciences de la guerre ne comprend pas pourquoi Tsahal doit finir de détruire les nids de terroristes djihadistes au sein même de leur dernier bastion Rafah et libérer les otages. Ils avancent l’argument contre-productif de voir ensuite se reconstituer de nouveaux réseaux de terroristes revanchards, tolérés et financés par l’ONU.

L’erreur fatale du 7 octobre des observateurs militaires israéliens aura été de trop faire confiance à leur technologie. Cette dernière, une fois neutralisée, le pogrom a pu commencer.

Si on observe bien la carte ci-dessus, on a un État hébreu minuscule (en rouge), presque ridiculement petit pour vingt -deux États arabes et musulmans. Le monde arabe s’étend sur 13 millions de km2 soit 600 fois la taille d’Israël. Neuf millions d’hectares face à 440 millions d’hectares. Soit un juif pour environ 50 musulmans à l’hectare. Quel est alors le seul pays de la région à voir constamment sa légitimité remise en cause depuis sa création officielle, depuis son indépendance ?  Réponse : Israël, ce minuscule îlot hébreu, pris en étau dans un océan de pays arabes et musulmans.

À croire les factieux et agresseurs hostiles à Israël et en Israël : « C’est un État de trop » !  J.T.

Or, Israël comparativement est plus petit que Haïti et moins grand que toute la Bretagne en France. Personne n’oserait remettre en cause la souveraineté de la Jordanie, de l’Algérie, de l’Arabie saoudite ?  Quels territoires arabes voient leurs frontières espionnées ou bombardées de missiles et de roquettes, sous l’œil bienveillant de l’ONU et de la presse internationale ?

Israël compte une population qui représente 0,1 % de la population mondiale. La superficie de l’État d’Israël occupe 0,004 % de la surface terrestre des pays habités. C’est le seul endroit sur Terre où le peuple hébreu vit de façon autonome, et s’est retrouvé légalement sur la terre de ses ancêtres et officiellement par vote majoritaire des Nations unies depuis le 15 mai 1948.  Des Nations unies qui souhaiteraient bien faire annuler ce vote de nos jours.

Pourtant 60 % de son territoire sont un désert aride. Bien que nous soyons au Moyen-Orient, il n’y a pas de pétrole mais il y a des idées. Beaucoup d’idées. Ce pays détient le record absolu des prix Nobel dans tous les domaines. La jalousie des derniers de la classe, tout le monde l’a vécue en direct dans son enfance, dans sa cour de récréation.

L’antisionisme, l’antisémitisme font rage et le monde leur refuse le droit d’exister, bien qu’en 3000 ans ce qui était un foyer national juif n’a pas bougé d’un kilomètre. Aucune volonté hégémonique observée. Dans cet Israël moderne, les Arabes ont, quant à eux, imposé à travers les siècles un expansionnisme religieux, linguistique, éthique et culturel souvent par la force du cimeterre à de nombreux peuples autochtones tels les Kabyles et les Kurdes.

Les Juifs sont le seul peuple de la région à avoir regagné son indépendance sur les Arabes après des siècles de soumission, où le statut de dhimmi ou d’esclave était en vigueur.

Cette réalité géopolitique explique en partie pourquoi les détracteurs du peuple juif ont peu à peu choisi de réduire le conflit israélo-arabe à un conflit régional, de dimension strictement palestinienne.

Il faut y voir le seul cadre d’analyse dans lequel l’État d’Israël peut allégrement être tancer par l’accusation « d’être un peuple, sûr de lui, fier et dominateur ». Accusation prononcée par le général de Gaulle, et qui a fait des ravages dans les esprits, depuis les années 1960.

Sur le plan militaire, économique, scientifique, géopolitique, Israël affiche une nette supériorité sur les Arabes palestiniens. Or, dans l’opinion publique, le faible suscite toujours plus de sympathie que le fort.

Une curieuse sympathie même lorsque le faible cultive le terrorisme et le djihad mondial et le fort, la démocratie la plus avancée qui soit. Oui mais voilà, lorsque le fort est vraiment trop fort, et que le faible est devenu plus fort avec l’aide des autres nations, aidé aussi par l’UNWRA et l’ONU, ces autres nations chercheront à tout prix à empêcher le fort de gagner et le voir à regret détruire tout l’arsenal et les infrastructures investies à l’insu du fort, durant des décennies.

Ce schéma manichéen, issu de l’héritage antisioniste, devrait s’effondrer de lui-même face au constat d’un peuple comme les autres qui ne demande qu’à vivre libre sur sa minuscule terre natale et biblique.

On avance l’idée que cette guerre entre Israël et le Hamas importe le conflit judéo-arabe en France. Cette idée orientée est fausse historiquement, car elle omet que la volonté de conquête des Arabo-musulmans déferlant sur l’Europe date depuis leur arrivée en Espagne, en Andalousie, jusqu’à leur reddition temporelle avec Charles Martel à Poitiers.

De nos jours, ils représentent en nombre environ ou bientôt le quart de la population française. Ce nombre va ou a déjà commencé à éliminer peu à peu tous les kouffars et les infidèles :  citons les juifs, les chrétiens, les laïcs, les LGBTQ++, et ensuite viendra le tour des idiots utiles, des islamo-gauchistes qui me permettent de reprendre l’idée générale de Lucien Samir Oulahbib (docteur en sociologie) lue sur notre site :

« En substance, ces idiots utiles ne comprennent pas que les Arabo-musulmans ne veulent pas construire un “État” sur une terre qu’ils ont déjà conquise, dans le passé. Qui est donc à eux. Cette terre d’islam est à eux pour toujours et à jamais. Comprenez-vous la nuance martelée ? Une terre qui demeurera une enclave pour leur communauté en préparation du retour du Califat. Des versets du Coran rappellent même qu’il leur est impossible de laisser aux mécréants, aux kouffars, un seul pouce de terre déjà islamisée, entendez sacralisée à jamais.

En Espagne, la terre de l’Andalousie entre dans ce concept de (re)-propriété… et la guerre va commencer… »

Patrick Granville (inspiré partiellement par le site Shofar)

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