OÙ ES-TU FRANCE ? MA FRANCE… par Thérèse Zrihen-Dvir

Où es-tu ma France, celle que l’on m’avait tant appris à aimer, celle qui me faisait découvrir les beautés de sa langue, de son histoire, de son héroïsme, ses guerres, ses révoltes, sa soif de liberté et de fraternité… celle qui m’avait initiée à l’amour de l’art, de l’écriture, de la beauté du corps, de la subtilité des goûts, de la musique, des rengaines que je scandais au sortir de l’école, fredonnant souvent à haute voix la marche de Radetzky ou le casse-noisettes de Tchaïkovski… Fanfan la tulipe ou Auprès de ma blonde…

Où es-tu ?

A la fin de mes études scolaires, moi qui ne la connaissait qu’à travers les vibrantes leçons de mes professeurs, mon plus grand désir était de la voir de plus près, de la rencontrer enfin cette mystérieuse et fascinante France, d’y poser pied, de marcher dans ses rues pour écouter les voix muettes de ses murs, admirer ses bâtiments, ses palais où je pouvais sentir la présence de ses rois, écouter égrener les valses de Strauss, frémir au son de ses opéras, me remémorer chaque poème, chaque lettre, sentir le toucher de ses fantômes m’effleurer… J’avais marché durant des heures sur ses pavés luisants, sous une pluie fine et tenace, j’avais entendu le son de ses clochers, et ceux de ses fiacres, les Tuileries, Versailles, le Louvre… je m’étais perdue dans ses merveilles… J’avais aussi ressenti mes premiers aiguillons de tristesse, lorsque juive, on m’avait gentiment conseillé de ne pas révéler ma judéité. Un aspect déroutant qui contredisait tout ce que mon cœur chérissait…

Il ne fallait pas laisser ce petit grain démolir tout un rêve, tout un monde où je me sentais chez moi, nullement une étrangère… comment être une étrangère puisque j’avais grandi sous le dôme de cette France qui était en quelque sorte une patrie… adoptive ?

Mais j’étais jeune, insouciante, pleine de vie et de joie, les yeux pleins d’étoiles et de lumière, la tête pleine de rêves et de chimères… et la France était ce paradis où je me laissais guider par l’inconnu qui n’était nullement un… l’ayant fréquenté et vécu à travers son histoire et sa constance… j’en faisais partie. Personne ne pouvait me le nier.

Après cinquante ans, cette première rencontre avec toi France, ressemble à un vieux parchemin négligé… où de temps à autre je me laisse couler par amour, envahie de la tendresse de mes souvenirs, de ma quête pour ce qui était et demeure mon antre secret, là où les réalités se fracassent face à la gloire d’un passé qui ne s’effacera jamais.

J’ai écrit tant de mots, de phrases, de poèmes pour te conter toi ma chère France, comme on parle d’un parent aimé, d’un premier béguin, d’un premier amour avec plus de profondeur lorsque je me permets de replonger dans l’aventure de tes humeurs, de tes âmes.

Aujourd’hui, je ne peux me résoudre à te voir piétinée, méconnue, dépréciée et méprisée… Je refuse ton agonie… Je refuse de te voir déteinte, flétrie, ternie de tes feux, de ta gloire, de ton passé, défaite de tout ce qui te caractérisait, de tout ce que tu représentais.

« Je ne suis pas française…  J’ai seulement été élevée comme une, une vraie, une authentique… Je ne possède pas ta nationalité, mais je la porte en moi, comme un guerrier qui relève ton étendard délaissé, souillé et déchiqueté sur les ruines fumantes du champ de bataille de ta survie…

Reviens France… Notre monde ne sera plus le même sans toi…

Thérèse Zrihen-Dvir

3 réflexions sur « OÙ ES-TU FRANCE ? MA FRANCE… par Thérèse Zrihen-Dvir »

  1. Beau texte ,sincere ,Mais qui nè colle pas ou plus avec la realite.
    La transformation de ce pays etait percu par une minorite de francais qui nè pouvaient s exprimer cara deja broyee par la masse des francais nourris par la desinformation programmee de longue date.
    Du politique aux medias ,petits soldats dociles et complaisants.en passant par l enseignement et autres .Les francais receptifs aux infos du.JT de 20 h ont pu beneficie.pedant plus de 50 ans d informations sur les mefaits di sionisme ,Rassurez vous ca fonctionne !
    A cette situation qui nè changera pas ,j ai decide. A la difference de 98 %des Juifs en France de quitter ce pays qui n est plus lé mien et qui nous a lache pour di petrole.
    Aujourd Hui ,les francais ont le petrole ( en lé payant ) et lé service apres vente livre a domicile ,les 20 %de la population venant de pays producteurs de petrole !

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  2. Très émouvant Thérèse.

    Aimé par 1 personne

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