On commence enfin à s’intéresser aux Frères musulmans en France

9 mai 2024 Christian Navis

Ils sont interdits dans de nombreux pays arabes. Arabie Saoudite, Égypte, Émirats Arabes Unis, Syrie. Tolérés tant qu’on les utilisait comme armes contre Israël. Proscrits quand les dirigeants de ces pays ont compris la menace qu’ils représentaient pour leur pouvoir. Mais ils sont depuis toujours les bienvenus en France. Même si Darmanin commence à trouver qu’ils en font un peu trop.

Leur devise conquérante ne s’embarrasse pas de subtilités ni de précautions oratoires. « Allah est notre objectif, le Prophète notre chef, le Coran notre Loi, le Djihad notre voie, la mort sur la voie d’Allah notre plus cher espoir.»

Ils ajoutent à leur religiosité un projet politique : En finir par tous les moyens avec les États-nations et les démocraties. Et instaurer partout des républiques islamiques unies par l’oumma (communauté des croyants) dans un califat mondial. Moussa a demandé à un préfet et un diplomate de dresser un état des lieux de l’influence de l’islam politique en France. Comme s’il le découvrait. En tout cas, il n’est pas pressé. Le rapport de synthèse est attendu pour la fin de l’année.

Un financement opaque, multiforme et inavouable

Fondés en 1928 par Hassan El-Banna, grand-père de Tarik Ramadan, les Frères recrutent en 1935 Mohammed Amine Al Husseini, oncle de Yasser Arafat… Husseini, grand mufti de Jérusalem, sera un compagnon de route d’Adolf Hitler et du reichsführer-SS Heinrich Himmler avec lesquels il entretient d’excellentes relations.

Pendant toute la durée de la seconde guerre mondiale, le grand mufti, par ailleurs général SS des Balkans, mènera une vie de sybarite à Berlin aux frais du Reich qui finance généreusement ses actions de déstabilisation en Palestine anglaise et dans les colonies françaises d’Afrique du Nord.

Entre 1950 et 1970, les Frères seront subventionnés par les USA qui y voient des alliés dans la lutte contre le communisme. Le président Eisenhower recevra même à la Maison Blanche Saïd Ramadan, alors chef de l’organisation. Une erreur que les Étasuniens referont avec les Talibans au début des années 1980.

À partir de 1988, la banque Al-Taqwaremplace les tortueux méandres financiers des dictatures du tiers monde, et gère leurs capitaux. Fondée par un nazi suisse converti à l’islam, François Genoud, elle opère principalement depuis les Bahamas et le Liechtenstein. Après la mort de Genoud, comme il faut au moins un Suisse dans le conseil d’administration, le job échoit à un autre converti Ahmed Huber, fervent admirateur d’Hitler. On reste en famille.

Entre temps, grâce à l’opulence permise par les revenus du pétrole, ils sont financés par l’Arabie Saoudite, les Émirats et même l’Iran chiite… Puis la Suisse ayant écouté la CIA qui liait les Frères au terrorisme (ce qu’ils réfutent vertueusement) ils s’installent en France pour y encaisser les subventions que l’Eurocrature verse généreusement à leurs satellites soi-disant humanitaires. Bien évidemment, aucune banque française ne les refusera ni ne fermera leurs comptes. Eux, ils sont du bon côté !

Dogmatiques dans la foi, pragmatiques dans l’action

Si leur but ultime, l’instauration d’un califat mondial, ne varie pas, ils savent s’adapter. Infiltrer les rouages de la société, l’éducation, l’université, le sport, et jouer le jeu du débat démocratique et des revendications syndicales. Provisoirement, pour donner le change. Sans jamais renoncer au djihad tenu en réserve, en attendant le bon moment.

Le renseignement français a identifié un réseau d’avocats, tous acquis à la cause des Frères musulmans, auxquels s’ajoutent des fonctionnaires favorables et des magistrats bienveillants. Pour partie venus de l’extrême gauche, et pour partie issus de la « diversité ».

Ces appuis sont très utiles pour l’obtention du statut de réfugié, l’accès à la nationalité française, et le harcèlement administratif et judiciaire contre les patriotes qui refusent l’islamisation de notre pays. Ou lorsque leurs coreligionnaires font l’objet de procédures d’expulsion comme l’imam Hassan Iquioussen. Accusé de prononcer publiquement des discours de haine, il a bénéficié de l’aide de l’association des Musulmans de France et du Conseil des musulmans d’Europe.

Par ailleurs, certains commissaires aux comptes peu scrupuleux (ou menacés ?) auraient certifié des comptes abondés par des fonds provenant de l’étranger, dont l’origine permet de suspecter des collusions avec des activistes islamistes.

Le renseignement français a révélé l’entrisme des Frères musulmans à Bruxelles à travers des organisations qui se revendiquent indépendantes, mais sont noyautées par la confrérie islamique comme le forum des organisations européennes musulmanes FEMYSO qui regroupe 33 organisations dans une vingtaine de pays. Elle est accréditée comme lobbyiste actif auprès des instances européistes… Sa présidente, la Française Hania Chalal, entend diffuser et faire partager la pensée frériste par les élus et les fonctionnaires de l’Eurocrature.

Des collabos pour les aider à s’infiltrer et à désinformer

On pense de suite à LFI, à son tonitruant Merluchon et ses trois grasses, Panot, Garrido et Ersilia. Mais ce ne sont que des vaguelettes qui agitent la surface de l’océan des trahisons. L’action en profondeur, bien plus corrosive, est menée dans l’enseignement, l’université et les médias.

Il faut être réaliste, résume un socialiste à l’ancienne, qui avoue ne pas avoir vu de suite combien l’analyse de Terra Nova était pertinente. Perdant la confiance, et donc les voix, des ouvriers et des employés, la nouvelle gauche radicalisée s’en est allée chercher des votes chez les «nouveaux français ».

Il n’y a donc rien de surprenant à ce qu’ils fassent leur marché électoral dans les enclaves hostiles à notre civilisation, en refusant de condamner le Hamas, très populaire dans cette frange de la population.

Corps enseignant ou coran saignant ? Un peu des deux !

Florence Bergeaud-Blackler, docteur en anthropologie, rompant avec la tradition d’islamolâtrie du CNRS où elle travaille, a dénoncé l’entrisme des Frères Musulmans dans le milieu universitaire avec la complicité de groupuscules d’extrême gauche. Son livre « Le frérisme et ses réseaux »lui a valu d’être condamnée à mort par certains usagers de la RATP (religion d’amour, de tolérance et de paix)

Florence a étudié l’islamisme en tant que composante allogène imposée à notre société. Prières, jeûne, interdits alimentaires et sexuels, voile, infériorité des femmes, prééminence de la charia sur les lois de la République, déjà en vigueur dans les relations privées, ont abouti à la formation d’une norme sociale de pureté islamique. Que les plus fanatiques prétendent imposer aux dhimmis. Une chrétienne ou une juive au visage découvert serait indécente. Un chrétien, un juif ou un athée qui mange un sandwich dans la rue pendant le ramadan serait un provocateur. Ces intolérables agressions contre l’islam doivent être punies !

Cela l’a conduite forcément vers la confrérie des Frères Musulmans. Cette société opaque qui développe une philosophie politico-religieuse dans la perspective d’établir à terme un califat… Elle documente son travail avec les textes pieux des mahométans et les déclarations publiques de certains de leurs dirigeants. Cette approche exhaustive lui vaut de nombreuses inimitiés. On la traite de complotiste, de raciste, d’islamophobe. Elle explique qu’elle fait l’objet de fortes pressions et que sa hiérarchie multiplie les obstacles pour l’empêcher de continuer.

Pour elle, l’infusion de l’idéologie islamiste passe par les universités. Ces mahométans ont-ils lu Gramsci et sa théorie de l’hégémonie culturelle, pour qui la conquête du pouvoir se prépare en formatant d’abord les esprits ? Alors qu’elle devait présenter son livre à la Sorbonne le 12 mai, la conférence a été annulée pour de louables « raisons de sécurité ».

Elle cite l’exemple de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), où des minorités actives se mobilisent pour soutenir ce qu’elles appellent « la Palestine occupée », en fait l’organisation terroriste du Hamas, branche palestinienne des Frères musulmans.

Partout, sur l’ensemble du territoire, malgré la discrétion des médias, filtrent des infos sur des enseignements recalibrés à l’aune de la charia : Darwinisme banni au profit du créationnisme, réécriture de l’histoire coloniale, négation de la Shoah, interdiction d’évoquer l’esclavage des Noirs chez les Arabes, connaissances récupérées par les mahométans chez les Perses et les Indiens présentées comme des preuves de leur supériorité…

À côté de ça, des conférences « impies » sont annulées, des universitaires et des étudiants réticents menacés, et des auteurs « incroyants » interdits de séjour. Cela dure depuis des années. Et le gouvernement ne le réalise que maintenant ?

Il règne un tabou sur l’Université française, autour de l’islamisme

Pour Florence Bergeaud-Blackler, le référentiel imposé par les Frères Musulmans consistant à assimiler toute étude, toute critique, à de l’islamophobie fonctionne à merveille. Plus besoin de menaces, l’autocensure fait le travail toute seule. Depuis la décapitation de Samuel Paty, ceux qui résistaient un peu ont tellement peur qu’ils ont capitulé

L’Université a intégré la défaite intellectuelle de la raison face au fait religieux. Les notions de blasphème et de restriction de la liberté d’expression, liées à l’obligation de ne pas choquer les musulmans, ont été intégrées sans discuter. Ce sont des sujets auxquels on ne touche plus. Le temple du savoir et de la raison a éteint la lumière en silence.

Christian Navis

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