
Je dois vous avouer que j’ai beaucoup de mal à écrire un article tant ma vision d’un futur conciliant d’Israël, me semble chimérique. Et comme l’histoire a la mauvaise manie de se répéter, les juifs d’Israël s’amusent à mordre à l’appât démocratique.
Il faut aussi noter que la créativité et l’ingéniosité du peuple juif ne sont plus des atouts, mais en l’occurrence, des calamités. On assume en général que le juif est très intelligent, fécond, d’où sa présence dans les révolutions, dans le succès, l’inventivité… Plus lorsque ces éléments se retournent contre lui.
Pour ceux qui ignorent l’histoire, il suffit de se rendre sur Wikipédia et chercher le thème « le schisme du royaume de Juda et d’Israël » et comprendre qu’Israël des années 2000, vit un scénario analogue.
Nul besoin d’ennemis, ni du nucléaire ambitionné par l’Iran, les israéliens qui se disent juifs ont réussi là où toutes les guerres arabes et la terreur palestinienne ont échoué. Si Israël est en voie de disparition, elle le sera principalement de ses propres mains.
« En l’an 933 av. J. -C., la séparation est totale entre les deux royaumes frères : le royaume d’Israël et royaume de Juda. L’histoire deutéronomiste présente cet acte de séparation comme une apostasie et une trahison de Yahvé.
« Salomon avait permis que le culte païen s’infiltre en Israël, ce qui avait affaibli le lien unificateur des tribus : l’adoration de l’Éternel. L’absence de communication en Israël était synonyme de négligence ; l’acceptation de l’idolâtrie était signe d’apostasie, dont l’un des fruits est, justement, la division. L’infidélité envers le culte de l’Éternel est toujours mortelle pour une nation ou pour une famille. « Ceux qui abandonnent Dieu foncent droit vers le désastre. Même si cela ne finit pas forcément en division, l’effet d’un tel abandon sera toujours sérieux et même dévastateur.
« Roboam ne fit pas preuve de sagesse en écoutant les jeunes gens plutôt que les hommes plus mûrs (12.8). Normalement, la division n’est pas un phénomène passif : nous suivons quelqu’un qui nous y conduit. Un bon conducteur, avec une certaine sagesse, aurait pu éviter cette rupture et réparer cette scission. Mais, Roboam n’était pas l’homme de la situation ; la preuve : il avait tous les défauts et aucune des qualités requises. Il était orgueilleux, volontaire, irréfléchi ; il lui manquait le bon sens, la circonspection, l’humilité.
« Si l’on prend ensemble la jalousie, le manque de communication, l’idolâtrie, l’imprudence et un mauvais comportement des chefs, et si l’on y ajoute un moment critique, on obtiendra sans aucun doute un conflit plein de rancœur qui donnera naissance à des séparations et des divisions qui s’éterniseront ».
http://www.biblecourses.com/French/fr_lessons/FR_200606_01.pdf
Aujourd’hui en Israël, un schisme s’est formé entre le juif croyant, pratiquant, patriotique de la droite, et le juif laïc, agnostique et progressiste de la gauche. L’un craint et/ou exècre l’autre en top à une détestation dont la source se focalise sur les mœurs individuelles et la foi ou manque de foi, de l’un et de l’autre.
Le juif pratiquant aspire à la création d’un État juif, avec ses emblèmes et coutumes caractéristiques juives : Le respect du Shabbat, le respect de la foi… En somme, plus ou moins une mini théocratie moderne mais aussi tolérante puisque la foi ne sera pas une contrainte pour tous les citoyens israéliens. Elle ne peut l’être, étant donné les différentes minorités qui vivent en son sein.
L’autre veut un Israël pour tous ses citoyens. Il ne veut aucun emblème juif, aucune patrie juive, un État qui n’a rien de juif et qui est une réplique identique des démocraties occidentales. C’est la laïcité en pleine évolution, c’est le déni du genre, de la patrie, l’homosexualité, l’ouverture des frontières et je me demande si dans ses aspirations les plus audacieuses et intimes, il n’abolira pas le drapeau israélien, qu’il substituera avec un drapeau aux couleurs amalgamées d’Israël et de Palestine. Quant à l’hymne nationale, il sera modifié afin d’inclure toutes les minorités.
En fait, c’est la chute libre. C’est le suicide volontaire d’un État, de son identité, de ses sources et de sa culture.
Le laïc ne prend pas en considération les règles islamiques qui elles exigent de ses adeptes la conquête et l’islamisation de toute la terre. Et si l’on fait confiance à la démographie galopante musulmane, le juif disparaîtra de ses terres, ou alors sera simplement effacé grâce à l’érosion de la terreur, des guerres, à l’abandon et à la permissivité. Quant aux ennemis d’Israël, ils l’observent et ricanent de la stupidité de ses juifs.
Est-ce que ces deux clans contradictoires, pourront un jour vivre ensemble sans devoir se séparer ? C’est bien la question que les pays démocratiques d’Occident et les USA sont en train de se poser. Le multiculturalisme, la diversité et la laïcité survivront-elles à l’imposition de la foi – n’importe quelle foi ?
Qu’en sera-t-il de la démocratie ? L’appliquer à la lettre ou alors l’équilibrer par l’injonction de lois préventives qui empêcheront son usage par des éléments opportunistes.
J’ai quitté mon pays natal pour venir vivre en Israël, l’unique État juif au monde… qui renie sa judéité.
Aucun terrain d’entente n’est en vue.
Thérèse Zrihen-Dvir
1 réflexion sur « LE « SCHISME » TANT REDOUTÉ par Thérèse Zrihen-Dvir »